Communiqué de presse: « Antwerp Declaration » : 10 actions urgentes demandées par l’industrie européenne pour restaurer la compétitivité internationale
Lors de l’European Industry Summit qui s’est tenu chez BASF à Anvers sous les auspices de la présidence belge du Conseil de l'Union européenne, quelque 70 CEOs internationaux issus de près de 20 secteurs industriels ont remis la “Antwerp Declaration for a European Industrial Deal” au Premier ministre belge Alexander De Croo et à la Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Avec cette déclaration d'Anvers, les entreprises s'engagent en faveur d'une transition industrielle durable, mais demandent d'urgence la mise en oeuvre d’une politique industrielle permettant à l'industrie européenne de redevenir compétitive et attractive pour les investissements.
Industry Summit a rassemblé plus de 70 CEOs internationaux, des représentants des fédérations industrielles européennes (dont essenscia), des organisations syndicales et des administrations gouvernementales. Objectif de cette concertation avec la Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le Premier ministre belge Alexander De Croo : discuter des moyens d’action pour répondre aux dysfonctionnements structurels et à la position concurrentielle amoindrie auxquels l'industrie européenne est confrontée, dans un contexte économique préoccupant et de profonds bouleversements géopolitiques.
Les secteurs industriels à forte intensité énergétique présents représentent ensemble pas moins de 7,8 millions d'emplois en Europe. Au cours d'une table ronde organisée par les fédérations européenne et belge de la chimie, Cefic et essenscia, les chefs d'entreprise ont souligné la nécessité d'une politique industrielle stratégique qui fournisse aux entreprises un cadre politique créant plus de clarté, de prévisibilité et de confiance.
Pour y parvenir, la « Antwerp Declaration for a European Industrial Deal » liste une série de dix actions concrètes. La priorité absolue est l'élaboration d'un pacte industriel européen, qui sera l'un des principaux fers de lance de l'agenda stratégique de la prochaine Commission européenne. Autres enjeux cruciaux : la lutte contre la surréglementation, la création d'un fonds de transition européen pour les projets d'investissement dans l'industrie à forte intensité énergétique, et la sécurité d’approvisionnement en une énergie qui soit compétitive et bas carbone grâce à des partenariats stratégiques et à une infrastructure solide.
La Déclaration d'Anvers met également l'accent sur le développement de technologies durables, telles que le recyclage chimique et le captage du CO2 en vue de son stockage ou de sa réutilisation, une plus grande indépendance des ressources, la stimulation de l'innovation et de la demande en produits durables. En outre, il faut renforcer le marché unique européen et instaurer un nouvel esprit législatif qui attire les investissements plutôt que de les entraver et qui garantisse une plus grande cohérence dans la mise en œuvre des politiques.
Martin Brudermüller, président du Cefic et CEO de BASF: “L’industrie de base européenne est confrontées à des défis sans précédent : la demande diminue, les coûts augmentent, les investissements stagnent et la production a chuté de manière significative, ce qui met à mal sa position concurrentielle. Nous voulons encourager la transformation de nos entreprises, mais pour ce faire, nous avons besoin de toute urgence de mesures décisives qui créent les conditions-cadres adéquates pour investir en Europe. La "Déclaration d'Anvers" propose un plan d'action à cet effet. En faisant du pacte industriel une priorité stratégique, l'Union européenne peut ouvrir la voie à une Europe résiliente, compétitive et durable. C'est le seul moyen de montrer au reste du monde que le Green Deal fonctionne".
Hans Casier, président d’essenscia et CEO de INEOS Phenol/Nitriles: « Cette Déclaration d’Anvers devrait jeter les bases d'une renaissance industrielle en Europe. Nous avons besoin d'une politique industrielle ciblée qui attire les investissements et maintient ici des emplois de qualité et une expertise de pointe, au risque de voir l'Europe devenir fortement dépendante d'autres régions pour de nombreux biens essentiels, avec toutes les conséquences que cela implique. Nous voyons déjà des investissements et les emplois qui les accompagnent, se déplacer vers d'autres continents. Le taux de réussite du Green Deal dépend étroitement du niveau d'ambition de l’Industrial Deal. Le secteur de la chimie et des sciences de la vie entend poursuivre ses efforts considérables en matière d'environnement et de climat, mais c'est précisément pour cette raison qu'il n'y a pas de temps à perdre dans l'élaboration et la mise en œuvre d'une politique industrielle stimulante à tous les niveaux politiques. »
Le European Industry Summit s’est tenu chez BASF dans le port d’Anvers, soit le plus grand centre de production chimique de Belgique situé dans le plus grand pôle chimique d'Europe. Au cours de ce sommet, une session spécifique a également permis aux secteurs industriels d'interagir avec Enrico Letta, l'ancien Premier ministre italien qui rédige un rapport indépendant sur l'avenir du marché intérieur à la demande du Conseil européen, et Jo Brouns, ministre flamand de l'économie qui préside temporairement le Conseil européen des ministres de l'industrie. La présidence belge place ainsi le renforcement de la compétitivité de l'industrie en tête de l'agenda politique et social.
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